Yasmin est traductrice pendant la COP21

Yasmin a 23ans, elle vient de Montréal. Elle est bénévole à Place To B durant la COP21, en tant que traductrice de contenus. 


 Je travaille depuis deux ans et demi à Paris en tant qu’organisatrice de conférences et d'événements pour des groupes médias. J’ai commencé le bénévolat au lycée à Montréal, où j'animais des activités une fois par semaine pour des enfants issus de milieux défavorisés. Ce n’est pas du tout le même format que Place To B : pas le même public, ni les mêmes objectifs. Là, je fais de la traduction, que je peux faire de chez moi, sans même me déplacer. Mon travail ne me permet pas de me libérer plus pendant la semaine et c’est un peu frustrant (Place To B m’a pourtant donné tous les éléments pour plus m’impliquer). J’aurais aimé être plus impliquée dans le projet, mais même dans ces conditions, j’apporte ma contribution. Le travail que j’ai actuellement n’a pas vraiment de valeur ajoutée sociale, environnementale ou culturelle. Pour moi, le bénévolat est une manière concrète d’aider. J’aime me mettre au service d’un organisme qui a des buts auxquels j’adhère, que je n’ai pas forcément dans le milieu du travail.

A Place To B, les bénévoles étaient pas mal mis en valeur : nous avons un groupe Facebook, pour essayer d’apprendre à tous nous connaître. Etant moi-même moins impliquée (peu de présence physique), je trouve par exemple cette interview très valorisante et sympathique comme exercice. Le côté humain est pour moi une dimension importante dans le bénévolat : se retrouver parce qu’on partage un but et des valeurs communes, parce qu’on est prêt à mettre le même genre d’efforts dans un projet collectif. ça manque dans la vie professionnelle : on travaille parce qu’il faut un salaire, pas forcément parce qu’on croît aux projets de l’entreprise dans laquelle on est. Le bénévolat permet de retrouver des personnes variées, avec des parcours assez variés, mais, qui à un moment, se sont dit je veux aider pour telle cause, je veux aider avec telles compétences et avoir tel impact. C’est une dimension très importante.

Les gens devraient faire du bénévolat ! C’est méconnu, les gens se posent des questions : quel engagement va-t-on leur demander ? N'est-ce pas trop contraignant ? Que vont-ils pouvoir faire ? Même si ce n'est qu'une fois par an (aider à emballer les cadeaux à Noël, par exemple), même si c’est toutes les semaines, même si on n’aime pas le contact humain, on peut faire des traductions, des travaux administratifs… Il y a pleins de choses qu’on peut faire de chez soi. Tout ce qu’il faut c’est votre temps. Et il y a tellement de besoins, ils sont tellement énormes, dans tellement de secteurs, dans tellement de causes avec tellement de personnes différentes, que vous allez forcément trouver quelque chose ! Que ce soit 15 heures par semaine ou une demi-heure. Allez-y ! 

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